Un voyage au cœur du MSX
Une collection à partager, un héritage à préserver
Je suis Wulfy (Eric), un passionné du MSX depuis les années 80, et ce site est né de mon amour pour ce standard informatique, bien plus qu’un simple outil : une véritable aventure.
Il est de ces moments d’une vie où vous avez entre vos mains votre avenir. Un détail, et tout bascule.
Tout a commencé avec mon fidèle Philips VG8010 (MSX1) offert par ma mère pour mes 12 ans, connecté à une vieille télé noir et blanc. C’est là que j’ai pu insérer ma première cartouche de jeu dans l’un des deux ports du MSX. Les pixels tremblants de Hyper Olympics de l’éditeur Konami s’animaient dans une frénésie fascinante, marquant le début d’une histoire d’amour qui allait bouleverser ma vie.
Des nuits blanches et des moments gravés à jamais
Le MSX, c’était bien plus qu’un ordinateur. C’était des nuits blanches passées à jouer à Metal Gear, Ys, Hydlide, Aleste, ou encore Maze of Galious.
Ah ces soirées avec mon grand frère à avancer dans Maze Of Galious en essayant de bien recopier les codes secrets du jeu.
Je me souviens aussi des soirées chez mon ami Sylvain (vendeur à MSX Vidéo Center), dans sa petite chambre du sixième étage. On jouait jusqu’à l’aube, mangeant à peine pour ne pas perdre une minute de plaisir. Je dormais parfois à même le sol pour profiter de quelques heures supplémentaires avec notre machine magique. Il avait chez lui un Sony HB-F700 (MSX2), autant dire le Graal pour le fan de MSX que j’étais depuis mes premiers émois.
À l’époque, chaque jeu était une véritable quête. Grâce au dépôt vente du MSX Vidéo Center, je revendais mes trésors pour en découvrir d’autres, toujours émerveillé. Et puis, il y avait ces moments incroyables, comme la fois où j’ai découvert Space Manbow dans la boutique (un sublime shoot’em up toujours de chez Konami). Sylvain, qui avait reçu le jeu en avant-première, m’a fait croire qu’il s’agissait d’un simple graphique terminé, car notre activité favorite était d’utiliser un éditeur graphique sur MSX2, Graph Saurus 2.0, pour recréer des écrans trouvés dans les magazines japonais. On y allait au pixel près ! Quand il a appuyé sur la touche pause du Sony HB-F1XDJ (un MSX2+), le jeu s’est animé. Ce moment reste gravé en moi, tout comme le son incroyable du module SCC, qui résonne encore dans ma mémoire. C’était en 1989 !
Mais avant cela, il y a eu de nombreuses rencontres avec d’autres passionnés comme moi, que ce soit lors d’échanges réels ou via les petites annonces des magazines français dédiés, entièrement ou partiellement, au MSX (MSX News, MSX Magazine, Tilt, Micro News, etc.). Nous échangions des trucs et astuces par écrit, bien sûr, les mails n’existaient pas encore ! Nous nous envoyions des jeux originaux pour vente ou échange, ou des cassettes pirates (bah oui ! On est tous passés par là !). C’était tellement magique pour moi de lancer mon magnéto pour découvrir de nouveaux jeux. La ludothèque MSX était impressionnante. Car outre les titres européens, une pléthore de jeux japonais se retrouvait dans mon lecteur. Quelle révélation ! Mon amour pour ce pays vient bien entendu de là aussi !
Je me souviens aussi de Fabrice, ce vendeur des Galeries Lafayette à Paris. Il m’a montré un tout autre monde : celui des disquettes pirates. Plus rapides, plus pratiques, elles nous permettaient de stocker plusieurs jeux là où les cassettes étaient si limitées. Pendant des années, Fabrice et moi avons échangé des jeux, avant qu’il disparaisse un beau jour sans que je sache ce qu’il est devenu.
Une évolution technologique mais sans jamais oublier
Le MSX n’a jamais quitté mon esprit, et mes nombreux contacts (Fabrice A, Franck, Hervé, Christophe, Thomas, Didier, Félix… Ils se reconnaîtront) ont tous été une petite partie de mon désir de toujours perpétuer le standard, passé en désuétude dès 1992. Le MSX turboR n’y fera rien !
J’ai donc ensuite viré vers la meilleure des évolutions, la Nec PC-Engine. Pourquoi ? Simplement parce que les meilleurs éditeurs de jeux sur MSX se sont retrouvés sur PC-Engine : Konami, Compile, Hudson Soft, Micro Cabin, Falcom et j’en passe. Certains titres originellement lancés sur MSX se sont même retrouvés adaptés sur Nec. Si vous connaissez le support de cette console, ce sont des Hu-Cards (initialement sorties par Hudson-Soft sur MSX) et du CD-Rom avec musiques Wav (comme les CD audio). Autant vous dire que l’on a pu redécouvrir de nombreux hits (Dragon Slayer, Ys, Snatcher, Salamander, Gradius, Princess Maker, etc.).
Je passerai ensuite sur l’évolution : après la disparition de la PC-Engine, je suis passé sur Super Famicom, PlayStation, Dreamcast puis sur PS3, PS4, PS5, et enfin un petit tour vers Sega MegaDrive, Nintendo DS, 3DS et autres Wii.
Depuis que je travaille, j’ai toujours consacré du temps et de l’argent pour récupérer tous les jeux qui sont passés de près ou de loin entre mes mains. J’ai commencé sur le célèbre site d’enchères iBazar avant d’aller, malheureusement, sur le gros et moche iB qui, depuis, est devenu une vraie institution de mafieux dégénérés complètement fêlés du ciboulot.
J’ai pu aussi aller sur Yahoo! Auctions Japon pour faire quelques courses intéressantes. Mais tout cela, c’était de 2000 à 2010 environ. Car ensuite !!!
J’ai donc pu me constituer une belle collection de pièces extraordinaires et dans un excellent état pour certaines. Quelques machines MSX de qualité : le Sony HB-F1XDJ, le HB-F700F, le HB-900, le Panasonic FS A1ST et bien d’autres.
Un choix difficile, mais l’espoir d’un nouveau chapitre
Aujourd’hui, la vie m’impose un choix difficile : me séparer de cette collection qui a illuminé mes jeunes années. Chaque pièce que je mets en vente ici porte une part de mon histoire, une parcelle de l’âme du MSX. Mais je veux croire que ces trésors trouveront de nouvelles mains aimantes, capables de comprendre leur valeur et de préserver leur magie.
En passant ce flambeau, je ne transmets pas seulement des objets : je partage des souvenirs, des éclats de joie, et des fragments d’une époque unique.
Un héritage à perpétuer
Plongez dans cette collection, explorez ces merveilles, et laissez-les vous raconter leurs histoires. Que vous soyez un passionné de longue date ou un nouveau venu curieux, prenez soin d’eux. Ces trésors ne sont pas seulement des machines ou des jeux : ils sont les gardiens d’une époque où tout semblait possible, où chaque pixel vibrait d’un potentiel infini.
Faites vivre la légende.